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Palestine, Prisonniers

8 octobre 2006

Israël prépare une nouvelle guerre contre le Liban

Le ministre des Infrastructures et membre du cabinet de sécurité Binyamin Ben Eliezer est, pour sa part, convaincu que l’armée israélienne sera contrainte de rentrer à nouveau au Liban « d’ici trois ou quatre mois ». Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mark Regev, « personne ne peut concevoir qu’Israël respectera unilatéralement la résolution 1701 pour un arrêt des combats si l’autre partie (le Hezbollah) ne la respecte pas ». Tsahal a, en outre, l’intention de continuer à survoler le Liban pour empêcher le transfert d’armes au Hezbollah en provenance de la Syrie et tant que les deux soldats israéliens capturés par la milice chiite n’auront pas été libérés.

Ben Eliezer affirme publiquement la volonté israélienne d’assassiner Hassan Nasrallah.: "Tout d'abord, Nassrallah est un mortel et nous finirons bien par l'avoir un jour ou l'autre (...) il est mauvais pour tout le monde et ne vous en faites pas, nous l'aurons," a indiqué le ministre.

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7 octobre 2006

Éducation ou contamination des esprits ? par Nurit Peled-Elhanan

Éducation ou contamination des esprits ? 

Nurit Peled-Elhanan

publié le mardi 3 octobre 2006. 

Discours tenu à l’université du Connecticut, New London,
27 septembre 2006

Je voudrais dédier ces mots à tous les garçons et filles palestiniens, à tous les garçons et filles libanais, ainsi qu’à tous les garçons et filles irakiens qui ont été massacrés par des garçons soldats israéliens et américains à l’esprit contaminé, et qui ont récemment rejoint ma propre petite fille dans le royaume souterrain des enfants morts, qui grandit sous nos pieds pendant que je parle...

...Je voudrais leur dire de ne pas s’inquiéter : Enfants, vous y serez bien reçus et personne ne vous blessera simplement parce que vous avez fait l’école buissonnière ou parce que vous portiez un voile sur votre tête ou parce que vous viviez dans un certain endroit. Reposez en paix, chacun a droit à une égale dignité dans votre nouveau monde. C’est le monde où les enfants israéliens demeurent côte à côte avec les enfants palestiniens. Là ils reposent, victimes et meurtriers, dont le sang a été longtemps absorbé par la Terre sainte, qui a toujours été indifférente au sang. Là ils reposent, tous victimes de duperie.

Vous tous, enfants morts, avez été trompés, parce que votre mort n’a abouti à rien du tout et le monde continue à vivre comme si votre sang n’avait jamais coulé. Parce que les leaders du monde continuent à jouer leurs jeux meurtriers, en vous utilisant comme des dés et en utilisant notre chagrin comme carburant pour leurs machines à tuer. Parce que les enfants sont des entités abstraites pour des généraux et que le chagrin est un outil politique. Vivant des deux côtés, celui des victimes et celui des tueurs, je continue à me demander, quels sont les moyens qui font que de bons enfants israéliens sont transformés en monstres assassins, quels sont les moyens qui contaminent autant leurs esprits pour qu’ils en viennent à tuer, torturer et humilier d’autres enfants, leurs parents et grands-parents, et à sacrifier leur propre vie pour rien d’autre que la folie et la mégalomanie de leurs chefs. Dans le prétendu monde occidental éclairé chacun se sent très légitime quand il blâme l’Islam pour les attentats suicide et la terreur. Mais qui songerait à blâmer le judaïsme pour meurtre ? Les enfants juifs ultra-orthodoxes qui n’ont jamais quitté Brooklyn savent que tuer des Arabes est un « mitzva » (commandement sacré) car pour eux ce sont des « vilde hayeths » (bêtes sauvages). Et les enfants israéliens commettent réellement les crimes de massacre et de torture. Ni le judaïsme ni l’Islam ni aucune autre religion dans ce domaine ne sont la cause des meurtres et de la terreur. C’est l’éducation raciste qui l’est. C’est l’impérialisme américain qui l’est, c’est l’impitoyable régime d’occupation israélien qui l’est. Les femmes et les enfants qui souffrent le plus de la violence occidentale aujourd’hui sont les femmes musulmanes mais le racisme ambiant fait que la souffrance de ces femmes est imputée au fait qu’elles sont musulmanes.

Le monde occidental aujourd’hui est infecté par la peur de l’Islam et de la matrice musulmane. La grande France de la liberté-égalité-fraternité est effrayée par des petites filles voilées, l’Israël juif appelle, dans des discours publics et des livres scolaires, les citoyens arabes d’Israël un « cauchemar démographique » et «  l’ennemi intérieur ». Quant aux réfugiés palestiniens vivant sous occupation, ils sont définis dans les livres scolaires israéliens d’histoire comme un « problème à résoudre ». Il n’y a pas bien longtemps c’étaient les juifs qui étaient un problème à résoudre.

Ceci en dépit du fait que les gens qui détruisent le monde aujourd’hui ne sont pas musulmans. Les gens qui utilisent les armes désastreuses les plus sophistiquées pour tuer des milliers de civils innocents ne sont pas musulmans. Ils sont chrétiens, et juifs. Néanmoins ce sont ceux qui appartiennent aux cultures judéo-chrétiennes, qui soutiennent les crimes contre l’humanité américano-britanniques et israéliens, et en particulier contre les musulmans partout dans le monde, les personnes qui envoient leurs enfants au combat dans ces guerres inutiles impitoyables au nom de la démocratie et de la liberté qui sont des noms de code pour l’avarice et la mégalomanie, qui se voient eux-mêmes comme éclairés et blâment tout cela au nom de je ne sais quel clash imaginaire des civilisations. Quelle solution ce monde frappé par la peur offre-t-il aux Palestiniens, aux Irakiens ou aux Afghans qui sont harcelés, maltraités, torturés et affamés par les crimes et l’exploitation occidentaux ? L’offre générale que ce monde éclairé leur fait consiste à dire : soyez comme nous. Constituez une démocratie comme les nôtres, embrasser nos valeurs qui vous méprisent, qui vous considèrent comme un tas de primitifs inférieurs qui doivent être cultivés ou épurés.

Ceci, mesdames et messieurs, est l’attitude qui permet aux soldats américains de violer, torturer et tuer des hommes, des femmes et des enfants musulmans par milliers, qui permet à des soldats israéliens d’ordonner aux femmes palestiniennes de se déshabiller devant leurs enfants pour des raisons de sécurité, aux geôliers de les maintenir dans des conditions inhumaines, sans les règles hygiéniques nécessaires, sans eau ou matelas propres et de les séparer de leurs nourrissons et enfants en bas âge. De bloquer leur chemin vers l’éducation, de confisquer leurs terres, de détruire leurs puits d’eau, de déraciner leurs arbres et de les empêcher de travailler leurs champs. C’est ce qui permet aux pilotes israéliens de laisser tomber une centaine de bombes d’une tonne par jour sur le secteur le plus peuplé au monde - Gaza. C’est ce qui permet à Israël de voter les lois racistes qui séparent des mères, des pères et des enfants.

Les femmes palestiniennes, irakiennes et afghanes sont des mères comme moi. Et quand elles perdent un enfant, même si c’est un enfant de 12 ans, leur douleur est égale à la mienne. Mais en plus de perdre leurs enfants, elles perdent également leurs maisons, leur vie et leur futur parce que le monde n’écoute pas leur souffrance et ne punit pas leurs meurtriers. Leur honneur de femmes et de mères est écrasé. Leur identité est détruite et leur cri n’est pas entendu. Leur foi et leurs coutumes, leurs modes de vie séculaires sont traités par le mépris.

Les soldats américains ne sont en fait pas les seuls à massacrer des « Arabes » : les soldats israéliens le font aussi avec les Palestiniens et les Libanais. Et ces soldats israéliens n’ont probablement jamais vu un visage humain arabe avant de se retrouvent à l’armée. Mais ils ont appris, pendant 12 longues années, que ces gens sont primitifs, qu’ils élèvent des enfants pour les envoyer dans la rue jeter des pierres sur nos soldats qui-veillent-au-maintien-de-la-paix, qu’ils sont incultes parce qu’ils ne reçoivent pas notre éducation, étant fourbes et sales parce qu’ils ont une autre notion que nous de la politesse, qu’ils s’habillent différemment et se couvrent la tête avec différents morceaux de tissu. Eh bien, d’après mon expérience, il y a beaucoup plus de keffiehs que de kippas dans le camp des partisans de paix. Des enfants israéliens sont empêchés de connaître leurs voisins immédiats, leur histoire et leur culture, leurs mérites. Des enfants israéliens sont éduqués à voir en leurs voisins des éléments indésirables. Ce n’est pas de l’éducation, c’est de la pollution mentale.

Le scientifique Richard Dawkins a été le premier à parler de virus mentaux. Les enfants, parce que leurs esprits sont crédules et ouverts à quasiment toute suggestion, ne sont pas immunisés contre les pollutions mentales de toutes sortes de propagande et de mode. Ils se laissent facilement persuader de percer leurs visages et de tatouer leurs fesses, de mettre leurs casquettes à l’envers et de dénuder leurs ventres, de croire aux anges et aux fées. Ils acquièrent également facilement les croyances politiques et s’approprient les cartes mentales qui influenceront plus tard leurs décisions sur la question des futures frontières de l’État et sur la nécessité de la guerre. Tous nos enfants ont l’esprit contaminé à un âge précoce. De sorte qu’au moment où ils sont en âge de devenir de vrais soldats, ils ont déjà appris à être de bons soldats, c’est-à-dire que leurs esprits sont totalement contaminés et qu’ils sont incapables de remettre en cause la « vérité » qui leur a été inculquée. Ceci est une partie de l’explication que l’on peut donner aux actes terribles qui sont commis aujourd’hui par de braves garçons israéliens, qui sont définis encore et toujours comme des « gens attachés aux valeurs ». Il est donc grand temps de se demander de quelles valeurs il s’agit. Les lignes suivantes font partie d’une préface personnelle de Tal Sela, un de mes étudiants d’université, à son mémoire de fin d’études, qui inclut l’analyse d’un manuel d’histoire.

« Le 5 septembre 1997 je me trouvais au Liban, dans une mission de renfort. Tous mes amis étaient dans la bataille, 12 soldats ont été tués. Les jours suivants j’étais heureux : "je suis vivant, j’ai survécu", me disais-je à moi-même. Mais un an plus tard, j’étais dans une dépression profonde. Triste et morose. J’ai décidé de consulter un psychologue. Après quelques séances j’ai pu rassembler mes forces, physiques et morales. J’ai pu réorganiser mes pensées. Alors j’ai compris que la crise mentale que j’avais eu était en fait une crise morale, une crise de conscience. Ce que j’avais réellement ressenti c’était de la frustration, de la honte et de la colère...

Comment avais-je pu être si crédule et me laisser tromper ? Comment expliquer qu’un homme de paix s’expose à une expérience si morbide de son propre gré ? Aujourd’hui, comme toutes les deux semaines, j’ai conduit des activistes pacifiques aux postes de contrôle militaires de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés. J’ai vu un officier mettre les menottes à un chauffeur de taxi parce qu’il n’avait pas obéi à l’ordre des soldats pour se garer ici et pas là. "Nous le lui avons dit mille fois", disaient les soldats. L’homme était couché à terre dans la pire chaleur de l’été, assoiffé, pendant des heures. Son ami était plus chanceux : il a dû rester debout dans une cellule, sans menottes. »

Qu’est-ce qui a poussé ces jeunes garçons israéliens à jouer le rôle des juges suprêmes à en perdre tout jugement ? À mon avis c’est le grand récit sioniste qui sert de conscience collective à toute la société israélienne, tant de manière explicite qu’implicite. Ce grand récit est le système des valeurs qui nous incite à appartenir à ce collectif particulier.

C’est le système qui dicte les rapports entre nous et les Palestiniens. Comment sinon peut-on expliquer que des jeunes qui ont été éduqués à aimer leur voisin comme ils s’aiment, tuent leurs voisins, détruisent leurs établissements scolaires, leurs bibliothèques et leurs hôpitaux, pour aucune autre raison apparente que le fait que ce sont leurs voisins ? La seule explication est que leurs esprits sont contaminés par les parents, les enseignants et les leaders, qui les convainquent que les autres ne sont pas aussi humains que nous, et donc que les tuer n’est pas vraiment un meurtre ; cela porte, pour être légitimé, d’autres noms tels que « épuration », «  nettoyage », « punition », « opération », « mission », « campagne » et « guerre ». Même si je parle des garçons israéliens, ce n’est pas une affaire israélienne parce que, comme vous le savez, l’épidémie est mondiale. Mon neveu, Doroni, 7 ans, qui vit aux USA, est venu à la maison le jour de Halloween et a déclaré qu’il voulait être soldat, aller en Irak et sauver l’Amérique. Combien de jeunes hommes américains, ignorants comme lui l’absurdité de cette déclaration, sont vraiment allés en Irak et y sont morts sans savoir pourquoi, mais avec les mots « sauvons l’Amérique » sur leurs lèvres ? La question est : comment ces valeurs fausses ont-elles été imprimées dans leurs esprits et comment peuvent-elles être effacées ?

La psyché humaine, dit Dawkins, connaît deux grandes maladies : la tendance à mener des vendettas de génération en génération et la tendance de mettre des étiquettes de groupe sur des personnes plutôt que de les voir comme des individus. Nous souffrons tous des étiquettes, mais c’est seulement ceux d’entre nous qui sont morts à cause des étiquettes qui se sont rendus compte que la manière de combattre les étiquettes est de les refuser. La manière de vaincre les faux systèmes de valeurs est de les mettre à nu. Les virus de l’esprit ne sont que partiellement affaiblis par des jeunes comme Tal et d’autres refuzniks israéliens tels que les « Combattants pour la paix ». Mais la plupart de nos enfants contaminés ne seront libres de l’emprise de ces virus que quand ils auront trouvé le repos final dans le royaume toujours croissant et souterrain des enfants morts. C’est seulement là qu’ils réaliseront que ce n’est pas important que leur tête ait été couverte ou pas dans une synagogue, une église ou une mosquée, qu’ils aient été circoncis ou pas, qu’ils aient ou pas prononcé des mots interdits, qu’ils aient mangé du porc ou de la vache ou qu’ils aient pris un chocolat chaud après leur pizza au salami juste avant de sauter sous la bombe de quelqu’un qui ne l’était pas ou ne l’avait pas fait. Les mères israéliennes, américaines, anglaises, italiennes élèvent leurs enfants avec tout l’amour et le soin afin de les sacrifier au dieu de la mort, comme si leur utérus est un capital national ou plutôt international. Des pères poussent leurs enfants à s’engager dans des armées dont les intérêts n’ont rien à faire avec la défense. Et quand ces enfants meurent pour le bénéfice de quelqu’un d’autre, leurs parents portent le deuil avec dignité et fierté, comme on leur a enseigné, mettant les photographies de leurs enfants morts sur le dessus de la cheminée et soupirent : il était si beau en uniforme.

Il est temps de dire à ces parents que personne n’est beau dans l’uniforme de la brutalité. Il est temps de leur dire que les uniformes, les grades et les médailles sont devenus laids. De leur dire que leur dignité et leur fierté sont mal placées. Il est temps de dire aux juifs que la seule manière de décourager l’antisémitisme c’est de condamner le seul gouvernement au monde qui envoie délibérément de jeunes juifs, garçons et filles, à une mort certaine et qui persécute, jusqu’au génocide, une nation sémite entière. Il faut leur expliquer que c’est le gouvernement juif et les actions de son armée, non je ne sais quelle haine primaire pour la race juive, qui sont les raisons de l’invention du nouveau signe que nous voyons souvent dans les manifestations pro-palestiniennes, où l’étoile de David est mise en égalité avec la croix gammée.

C’est une tâche terriblement difficile pour les personnes qui ont été éduquées en Israël ou aux USA ou dans n’importe quel autre pays « démocratique occidental » d’admettre que nous avons ont été élevés sur des valeurs racistes fausses. Sur l’hétérophobie. La seule chose qui peut mettre en valeur un tel changement dans les esprits, c’est l’image constante des petits corps mutilés des victimes de ces valeurs.

Demain c’est Yom Kippour, le jour le plus saint pour les juifs. Ce jour-là, les gens doivent demander le pardon. Pas pour pardonner mais pour essayer d’être pardonné. Je voudrais citer une strophe d’une poésie écrite par le défunt Hanoh Levin, un des plus grands dramaturges d’Israël, dans les années 70 :

Cher père, quand tu seras sur ma tombe

Vieux, fatigué et très seul,

Et que tu verras comment ils m’ont enterré -

Demande-moi de te pardonner, mon père.

Nous devons tous demander pardon à nos enfants pour ne pas avoir été plus vigilants, pour ne pas nous être battus suffisamment afin de tenir nos promesses d’un monde meilleur, pour ne pas avoir refusé plus tôt les virus du mal et pour les avoir laissés être les victimes de la contamination horrible, la contamination mentale dont nous souffrons tous. Regardons leurs petits visages innocents, hébétés et sans illusions et demandons-nous : pourquoi ce sillon de sang déchire t-il la pétale de leur joue ?

Le Dr Nurit Peled-Elhanan est chargée de cours en sciences du langage à l’Université hébraïque de Jérusalem, spécialisée dans le discours au sein de l’éducation israélienne, avec un accent mis sur les représentations visuelles et verbales des Palestiniens et des juifs non-occidentaux. En septembre 1997, Samarder, la fille de Nurit, a été tuée par un Palestinien dans une attaque suicide. Elle et sa famille sont membres des Familles en deuil palestiniennes et israéliennes pour la paix. Le père de Nurit, le général Matti Peled, était un héros de la guerre de 1948, devenu partisan de la paix sur la fin de sa vie.

Ses deux fils sont actifs dans les mouvements de paix des Refuzniks (soldats qui refusent de servir dans les territoires, NdT) et de Combattants pour la paix, un nouveau mouvement d’ex-combattants israéliens et palestiniens. Nurit Peled-Elhanan a reçu en 2001, le prix Sakharov du Parlement européen pour les droits de l’homme et la liberté de pensée. Elle est actuellement en tournée aux USA avec une femme palestinienne (Hanan Abu Ghosh) qui a perdu son frère âgé de 17 ans suite à des tirs israéliens.

Mazin Qumsiyeh

Nurit Peled-Elhanan

Source : http://www.qumsiyeh.org/nu...
Traduit de l’anglais par Corinne Grassi et révisé par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique.
Reçu de Corinne Grassi

http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=3747

14 août 2006

LIBAN Destructions jusqu'au dernier moment

30 juillet 2006

LIBAN BOMBARDEMENTS CONTiNUS

ISRAEL INFLEXIBLE REUSE UN CESSEZ LE FEU

17 juillet 2006

Au Liban comme à Gza, destructions massives

Tyr 17 juillet 2006

destruction d'un dépot à Choueifat 17 juillet

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16 juillet 2006

A Gaza comme à Beyrouth destructions massives

Banlieue Sud de Beyrouth 16 juillet 2006

Gaza 15 juillet

Banlieu Sud de Beyrouth 16 juillet

Gaza Beit Hanoun 15 juillet

Liban Beyrouth Miriam ShiHabyiah, mère de 5 enfants

3 juillet 2006

A Shefa'Amr, les victimes palestiniennes condamnées

Depuis plusieurs jours, la population palestinienne à l'intérieur de la ligne verte est bouleversée. Les dirigeants sionistes ont décidé d'arrêter et de condamner 7 citoyens de Shefa'Amr, accusés d'avoir tué le colon assassin, Netan Zade, au mois d'août dernier.

Depuis une semaine, les palestiniens se mobilisent, à Shefa'Amr et à Haïfa, où se trouve le tribunal, pour empêcher la condamnation. Samedi, des milliers de Palestiniens manifestaient à Shefa'Amr, dans une grande chaîne humaine, face aux policiers sionistes, pour protester contre ce nouvel acte d'agression contre la population palestinienne. Au même moment, d'autres Palestiniens manifestaient à Nazareth pour soutenir la résistance palestinienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, contre les actes barbares de l'armée d'occupation.

Rappelons les faits : au mois d'août dernier, un colon, engagé dans l'armée de l'occupation, monte dans un car se dirigeant à Shefa'Amr. Comme tous les Israéliens, il est armé, et les Palestiniens dans le car, qui retournaient dans leur ville, sont contraints de supporter sa et leur présence.

A l'entrée de Shefa'Amr, le colon se lève, dirige son arme contre les passagers et tire. Il tue quatre Palestiniens, dont le chauffeur et deux soeurs, assises derrière le chauffeur, et blesse plusieurs autres. Le car s'arrête, les autres passagers se lancent sur l'assassin armé, qui continuait à tirer. L'assassin est cloué au sol, et abattu par la population, en état de défense.

Aujourd'hui, ce sont les Palestiniens qui sont accusés et jugés, et non pas les responsables de l'acte criminel commis par le colon. Dès le début, les responsables palestiniens avaient réclamé une enquête, qui n'a jamais été menée. Car politiquement, l'acte criminel du colon Zade s'inscrit dans la politique de désengagement unilatéral de Gaza, les déclarations de l'époque avaient montré que plusieurs colons de l'armée sioniste pensaient à se venger contre les Palestiniens, en cas de désengagement.

Les autorités sionistes n'ont pas voulu mener l'enquête, mais ont préféré, comme toujours, diriger leur haine raciste contre les Palestiniens de l'intérieur, considérés pourtant comme des citoyens de leur Etat.

Au cours de la semaine, deux Palestiniens de Shefa'Amr ont été condamnés à un exil forcé hors de leur ville et à de lourdes amendes : ils sont effectivement condamnés à la résidence surveillée, mais hors de chez eux. Dimanche, 5 autres Palestiniens sont passés devant le tribunal de Haïfa, pour finalement être condamnés à la résidence surveillée, hors de Shefa'Amr.

Les condamnations injustes des Palestiniens de Shefa'Amr montrent comment l'Etat d'Israël conçoit la nature de son système : un système raciste et colonial, où les Palestiniens de l'Intérieur sont perçus comme des "invités" tolérés, alors qu'ils vivent dans leur pays et sur leur terre.

30 juin 2006

Israël ce n'est pas un pays

C'est la vengeance.

22 juin 2006

Le PM palestinien méprise les menaces d’assassinat israéliennes

"Ces menaces n’ont rien de nouveau et tout le peuple palestinien est habitué aux menaces israéliennes d’assassinats ciblés", s’est ainsi exprimé M. Haniyeh devant la presse à Gaza. A cette occasion, il a indiqué que les menaces de mort contre les responsables du gouvernement dirigé par le Hamas visaient à " obtenir des points politiques".

10 juin 2006

Israël déclenche la guerre des Six-Jours par RIDHA KÉFI

Israël déclenche la guerre des Six-Jours par RIDHA KÉFI le 4 juin 2006
   
  « Nous sommes prêts à faire la guerre. Le golfe d’Aqaba appartient à nos eaux territoriales. Nous ne permettrons pas au drapeau israélien d’y passer. Les Juifs menacent de faire la guerre. Qu’ils ne se gênent pas, nous y sommes prêts ! » Ainsi s’exprimait Gamal Abdel Nasser, le 22 mai 1967, au cours d’une rencontre avec des aviateurs dans une base du Sinaï. Le raïs égyptien, qui avait déjà procédé à d’importants mouvements de troupes dans le désert du Sinaï et obtenu le départ des forces de l’ONU, est-il allé trop loin en imposant, le 23 mai, le blocus du détroit de Tiran, qui contrôle le golfe d’Aqaba, seul débouché maritime d’Israël avec l’Asie, puis en signant, le 30, une alliance militaire avec la Jordanie ? L’État hébreu y a en tout cas vu une menace pour sa survie. Et un casus belli justifiant une attaque militaire préventive...
 
  Ainsi, le 5 juin 1967, sous l’impulsion du ministre de la Défense, le général Moshe Dayan, l'armée israélienne déclenche l’opération « Focus ». Vers 7 heures, 180 chasseurs décollent en direction de l’Égypte. La plupart des escadrilles volent à basse altitude au large des côtes vers l’ouest. Quarante-cinq minutes plus tard, elles pilonnent les bases aériennes égyptiennes. Elles détruisent d’abord les pistes pour empêcher les avions égyptiens de décoller. Au bout de trois heures et quelque 500 sorties, 309 des 340 appareils égyptiens sont détruits. Quinze minutes après le début de l’opération, trois divisions blindées, commandées par le général Itzhak Rabin, foncent sur le Sinaï. Privés de couverture aérienne, les blindés égyptiens sont obligés de battre en retraite. Un autre front est ouvert le long de la frontière jordanienne, et on se bat autour de Jérusalem. Les Israéliens conquièrent les collines environnantes. Il leur faudra dix heures de combats, rue par rue, pour prendre la ville.
 
Le 6 juin, Al-Arich, dans le Sinaï, et l’enclave de Gaza tombent, alors que se poursuivent les affrontements sur la frontière israélo-syrienne. Le 7 juin, les blindés israéliens traversent le Sinaï, tandis que la marine prend le contrôle de Charm el-Cheikh : le détroit de Tiran est rouvert. Toute la ville de Jérusalem et la Cisjordanie sont sous contrôle israélien : le roi Hussein accepte le cessez-le-feu décrété par l’ONU. Le 8 juin, les Israéliens stationnent au bord du canal de Suez. La bataille du Sinaï est terminée, et, vers 23 heures, Le Caire imite Amman.
 
Grisés par le succès et soucieux d’occuper le maximum de territoires avant le cessez-le-feu, les Israéliens lancent une grande offensive, le 9 juin, sur le plateau du Golan, obligeant les Syriens à jeter l’éponge. Le lendemain, lorsque les affrontements cessent, Israël contrôle le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et les hauteurs du Golan. Pour les pays arabes, les pertes sont lourdes : 20 000 morts pour l’Égypte, 6 000 pour la Jordanie et 500 pour la Syrie, contre « seulement » 800 Israéliens.
 
En six jours, et au prix d’un refus du cessez-le-feu, Israël a gagné des territoires dont la superficie est quatre fois supérieure à la sienne en 1949. Dans les capitales arabes, c’est la consternation. La défaite est ressentie comme une nakba (« catastrophe »). Elle amène 200 000 nouveaux réfugiés dans les camps de Jordanie, de Syrie ou du Liban. En Cisjordanie, les Palestiniens sont désormais sous occupation israélienne.
 
  Le Conseil de sécurité de l’ONU met cinq mois pour adopter la résolution 242 exigeant le retrait d’Israël des territoires arabes occupés, contre la cessation de l’état de belligérance, la reconnaissance de tous les États de la région, la libre navigation sur le canal de Suez et dans le golfe d’Aqaba ainsi que la création de zones démilitarisées.
 
Trente-neuf ans après, cette résolution n’a toujours pas été appliquée, et les frontières issues de la guerre des Six-Jours n’ont pas beaucoup changé. Si le Sinaï a été restitué à l’Égypte le 25 mai 1982, après l’accord de paix israélo-égyptien signé à Camp David en 1979, une partie de la Cisjordanie et Gaza, qui dépendent officiellement d’une fantomatique Autorité palestinienne, sont, en réalité, sous contrôle militaire israélien. Quant à Jérusalem-Est et au Golan syrien, ils sont toujours occupés.

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